Pierres du mois et des signes du zodiaque

Depuis longtemps, on associe certaines pierres à des périodes de l’année.
Avec le temps, deux systèmes distincts se sont imposés :
celui des pierres du mois, issu de la bijouterie moderne,
et celui des pierres des signes astrologiques, plus ancien et symbolique.
Ces deux approches sont encore très présentes aujourd’hui, mais il est important de rappeler qu'elles ne reposent sur aucun fondement scientifique ni gemmologique. Ce sont des traditions culturelles, symboliques ou commerciales.

L'origine de ces associations pierres/périodes de l'année remonte à l’Antiquité.
Le texte le plus ancien qui évoque une série de pierres précieuses se trouve dans la Bible: le Livre de l’Exode (vers le Iᵉʳ millénaire av. J.-C.) où il est fait mention du Pectoral d’Aaron.
Ce bijou sacré comportait douze gemmes représentant les douze tribus d’Israël, sans lien avec des mois ou des signes astrologiques.
Plus tard au Moyen Âge, certains auteurs ont tenté d’établir des parallèles entre ces douze pierres et d’autres ensembles symboliques de douze, les mois de l’année, les signes du zodiaque mais les correspondances variaient selon les auteurs, sans qu’une liste commune ne s’impose. Ces deux systèmes d’association ont coexisté au fil du temps, se sont parfois confondus ou influencés mutuellement, pour parvenir jusqu’à nous tels qu’on les connaît aujourd’hui.

Les pierres des signes astrologiques

Les signes du zodiaque correspondent à douze zones du ciel traversées chaque année par le Soleil.

Le zodiaque, tel qu’on le connaît aujourd’hui, a pris forme en Mésopotamie vers le Ve siècle av. J.-C. avant d’être repris par les Grecs, puis diffusé dans toute l’Europe par les Romains. Après la chute de l’Empire romain, ces savoirs tombent partiellement dans l’oubli. C'est dans la deuxième partie du Moyen Âge que ces savoirs astrologiques sont redécouverts et intégrés dans la culture savante: plusieurs textes évoquent déjà des associations entre gemmes, planètes et vertus, mais sans établir de système universel. Ces associations n’ont jamais fait l’objet d’une normalisation officielle et varient selon les sources. 

Dans le zodiaque occidental, chaque signe est lié à une planète dominante, et certaines pierres sont censées “renforcer” ou “équilibrer” cette influence.
Les correspondances varient beaucoup d’un auteur à l’autre : par exemple, un Bélier peut être associé au rubis, au grenat ou au jaspe rouge, selon la source.

En résumé, il n’existe aucune liste universelle des pierres des signes astrologiques. Mais il se dégage tout de même certaines tendances.

Ces correspondances varient selon les sources et n’ont aucun fondement scientifique ou gemmologique.

Les pierres du mois :

Comme on l’a vu, cette tradition a commencé au Moyen Âge et a perduré.

Aux XVIIIᵉ et XIXᵉ siècles, la coutume devient courante dans les pays européens et anglo-saxons d'offrir ou de porter une "birthstone", une pierre du mois de naissance. Elle se popularise vraiment au XIXᵉ siècle, quand les bijoutiers commencent à publier leurs propres listes, différentes d’un catalogue à l’autre.

La normalisation moderne

En 1912, l’Association des joailliers américains (aujourd’hui Jewelers of America) publie une liste officielle des pierres de naissance, afin d’unifier les pratiques commerciales.
Depuis, cette liste a été légèrement modifiée :

• en 1952, plusieurs pierres alternatives ont été ajoutées ;
• en 2002, la tanzanite a rejoint le mois de décembre ;
• en 2016, le spinelle a été ajouté pour le mois d’août.

Cette version “américaine” est aujourd’hui celle qu’on retrouve le plus souvent dans les ouvrages ou sur les sites de bijouterie.
Certaines variantes existent selon les pays : par exemple, le Royaume-Uni, le Japon ou l’Inde conservent parfois des correspondances légèrement différentes.

Voici la liste actuellement la plus utilisée des pierres de naissance par mois.

Pourquoi ces deux systèmes persistent

Ces traditions existent encore aujourd’hui, parce qu’elles font désormais partie de la culture populaire. Elles servent parfois de repère ou d’inspiration pour offrir un bijou, mais leur portée reste symbolique. Au-delà des symboles, ce qui compte vraiment, c’est la pierre elle-même. Et il ne faut pas oublier que la meilleure raison d’acheter une pierre, c’est de la trouver jolie.